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Ambassade du Gabon en France : L’ambassadeur décide de réprimer les activistes et les opposants en les privant de passeport.

Depuis presque 52 ans le Gabon est dirigé par une famille, un clan, une oligarchie qui s’impose au pouvoir par la force et la répression, les Bongo Ondimba et affidés, accompagnés du Parti Démocratique Gabonais, de l’Association des Jeunes Émergents Volontaires (AJEV). Le Gabon est l’un des pays les plus riches d’Afrique Sub-saharienne, mais il est aussi le pays le plus pillé. La manière dont ceux qui le gouvernent le pillent est quasiment surréaliste. (Voir https://laurencendong.com/2018/07/31/la-tragedie-gabonaise-pays-riche-tres-endette-population-extremement-pauvre/)

Puisque le régime en place s’impose et se maintient par la force, le Gabon n’est ni plus ni moins qu’une dictature. Comme le montrent les études réalisées par Nic Cheeseman, Brian Klass, tous deux, chercheurs à l’Université de Yale aux États-Unis d’Amérique et Régis Marzin, journaliste, chercheur indépendant, les dictatures organisent des élections pour les remporter de manière frauduleuse et ainsi se maintenir au pouvoir de manière légale. En prenant soin d’avoir la main mise sur toutes les institutions en charge des élections, ces dernières valident toujours en faveur du pouvoir dictatorial et au nom du principe de non-ingérence, la Communauté Internationale se tait devant toutes ces fraudes électorales.

En plus de flouer les espoirs de changement et de libération des peuples, ces dictateurs répriment violemment toutes les formes de manifestations pacifiques. C’est ce qui se passe au Gabon à chaque élection présidentielle depuis 1990 que le pays s’est ouvert aux élections multipartites après la légalisation des partis politiques d’opposition après la Conférence Nationale tenue cette année-là.

La dernière élection présidentielle du 27 août 2016 n’a pas dérogé à la règle. Le régime en place a volé l’élection de manière grotesque et on ne peut plus violente. Le candidat de l’opposition a remporté l’élection dans 7 provinces sur 9 et avait selon les chiffres annoncés par la Commission Électorale Nationale « Autonome » et Permanente (CENAP), 60.000 voix d’avance sur le président sortant. Il ne manquait plus que les chiffres d’une seule province, le Haut-Ogooué. Et là, la population de cette province qui était de 77.000 habitants lors du recensement de la population de 2013 est subitement passée à 250.000. La modification de ces chiffres a été effectuée sur le site Wikipédia, le 31 Août 2019 dans l’après-midi avant l’annonce des résultats par le ministre de l’intérieur de l’époque. Le corps électoral de cette province a été porté à 77.000 habitants qui se sont déplacés aux urnes à 99,93% et ont voté pour le président sortant à 95,46% des voix, obtenant ainsi 5.592 voix de plus que le candidat de l’opposition. Depuis, le rapport de la Mission d’Observation des Élections de l’Union Européenne, a conclu que cette élection avait été entaché de graves irrégularités de nature à remettre en cause le résultat de l’élection et son déroulement.

Les gabonais n’ont pas accepté ces faux résultats. La répression a été sanglante avec son paroxysme l’attaque militaire perpétrée sur des civils non armés enfermés expressément par leurs assaillants dans le quartier général de l’opposant qui a remporté cette élection.

La Diaspora Gabonaise a vivement réagi à au hold-up électoral d’août 2016 en organisant des manifestations dans bon nombre de pays dans lesquelles elle se trouve. Cette mobilisation a été particulièrement intense en France et elle se poursuit encore au moment où je publie cet article.

Le régime se voulant éminemment répressif poursuit sa stratégie de soumission des gabonaises et des gabonais par la force. Et la nouvelle arme employée par les représentants de la dictature en France dans ce qui fait office d’ambassade ont décidé d’interdire le renouvellement des passeports de tous ceux qui sont identifiés comme opposants ou activistes. Celui qui n’est que le représentant de bongo ondimba ali (boa) et défenseur de ses intérêts en France, Monsieur Flavien Enongoué met un point d’honneur à venir lui-même signifier aux activistes qu’ils n’auront pas de passeport. Cet exercice est si jouissif pour lui qu’il a semble-t-il décidé d’étendre l’interdiction ou la rétention des passeports à d’autres gabonais de façon complètement arbitraire.

  1. Flavien Enongoué sait que sans passeport valide, il est impossible de renouveler son titre de séjour et donc de continuer à travailler en France. Il a donc choisi de priver une fois de plus les citoyens gabonais d’un droit fondamental, celui d’avoir un passeport et par la même occasion de les plonger dans l’irrégularité et la précarité.

 

 

 

Même les documents exigés par les mairies en France pour célébrer les mariages des personnes de nationalité étrangère leurs sont refusés.

Pour justifier ces actes illégaux, M. Énongoué met en avant, les actions de désobéissance civile menées par les activistes à l’ambassade du Gabon. Il considère ces actes comme des agressions contre sa personne et celle de son président alors qu’il s’agit de manifestation de la colère d’un peuple exacerbé par plus d’un demi-siècle de maltraitance, d’humiliation, d’appauvrissement par une caste des plus indignes et des plus incompétentes. M. Énongoué veut certainement prouver qu’il est un homme fort en maltraitant les gabonais, mais il ne fait que confirmer l’incapacité de ce régime à gouverner autrement que par la force, la répression, la maltraitance et l’arbitraire. La règle est simple, être soumis au régime de gré ou de force. De toute façon, l’une des caractéristiques d’une dictature est la capacité qu’ont ceux qui gouvernent à se faire passer pour des victimes. Ce sont eux qui oppriment, tuent, emprisonnent, volent tout un peuple mais, la moindre manifestation de mécontentement est décrite et traitée comme une agression.

Mais, à l’orée du 59ème anniversaire de l’« indépendance » du pays, ils vont pondre un discours appelant à l’unité nationale et à la cohésion sociale. Heureusement que le mensonge et l’incohérence ne tuent pas, mieux, ils sont une source d’élévation sociale et d’enrichissement pour certains. Mais, ils oublient que c’est juste pour un temps, en attendant de finir dans les poubelles de l’histoire.

Ils n’ont toujours pas compris qu’on ne se s’impose pas indéfiniment à un peuple. Le peuple arrive toujours à bout de ses oppresseurs.

Pour nous, la lutte pour le respect de la dignité de notre peuple se poursuit. Peu importe la durée de la nuit, le jour finira par se lever.

#ONNELÂCHERIEN

Coronavirus : « PARLONS SÉRIEUSEMENT… »

Il y a deux jours, à Libreville (Gabon), le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, faisait de même. « Nous sommes prêts », laissait-il entendre. En prenant appui sur les recommandations de l’OMS, il affirmait que l’on pourrait efficacement combattre l’épidémie. Réconfortant. Les réactions ont été plus sceptiques. « Pour se laver les mains, il faut un robinet qui coule »…

Retrouver la totalité de l’interview ici.

SOURCE : AMINA MAG

https://www.amina-mag.com/coronavirus-parlons-serieusem/

Gabon, l’incroyable trafic de l’eau potable

Au Gabon, l’eau potable est une denrée très rare. La grande majorité de la population n’y a pas accès. Les Gabonais se ravitaillent en eau dans ce qu’on appelle communément les « pompes publiques ». Et pour le peu qui possède des installations pour l’accès à l’eau dans les domiciles ou à proximité, ils en sont régulièrement privés par les coupures incessantes qui peuvent durer plusieurs jours.

Le marché spéculatif de l’eau de 450 à 15.000 FCFA le mètre cube

Pour pallier à ces coupures d’eau, certains compatriotes ont fait installer à leurs domiciles des cuves équipées de suppresseurs. Pour alimenter ces dernières, un marché de vente d’eau par des « entreprises » s’est développé à Libreville, la principale ville du pays. Nous assistons à une surenchère qui fait monter le mètre cube d’eau  (1m3 = 1000 L) vendu par la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG), distributeur national d’eau potable, à 450 FCFA contre 15.000 FCFA par les contrebandiers, soit 33 fois plus cher.

L’eau en bouteille produite sur place ou importée, quant à elle, se vend en moyenne à 600 FCFA le litre, soit plus cher que mille (1000) litres d’eau distribuées par la SEEG.

Les principales difficultés de la SEEG seraient l’énorme dette de l’État à son endroit et le non respect de ses engagements notamment dans la construction et l’entretien des infrastructures structurantes. Plus grave, il apparaît que des hauts commis de l’État seraient derrière les entreprises qui spéculent de façon informelle dans la vente de l’eau aux populations. Une fois de plus, les Gabonais sont spoliés et victimes d’un trafic entretenu par leurs dirigeants. Ces comportements qui profitent de la misère des populations et les privent de l’eau potable, vitale au quotidien, sont assurément ignobles.

#COVID-19, les Gabonais devront se laver les mains sans eau

En pleine crise du Covid-19 où la première mesure barrière pour se protéger du virus consiste à se laver les mains, les difficultés d’accès à l’eau potable n’ont jamais été évoquées dans les communications officielles. Or, l’une des premières mesures à prendre aurait été de faire en sorte que les Gabonais aient accès à l’eau avant de proposer la gratuité de celle-ci. Rendre gratuite une denrée qui n’est pas disponible, il n’y a que ce régime illégitime et criminel qui peut se fourvoyer dans de telles incohérences.

#OnNeLâcheRien