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Gabon : dernières « élections » législatives, une mascarade de plus.

Depuis plusieurs jours, l’attention de tous semblent être portée sur l’état de santé de bongo ondimba ali (boa). Cette actualité retient tellement l’attention que l’on oublie le fait que le pays continue à fonctionner et ceux qui le gouvernent de façon on ne peut plus calamiteuse continuent de faire passer des mesures qui vont contribuer à accroître la souffrance et la misère du peuple gabonais. Sans oublier le fameux second tour des élections législatives pour ne pas dire le second tour de la désignation des députés.

Pour ce qui concerne ces pseudos élections législatives, rien de nouveau sous le soleil du système bongo-PDG. Le PDG qui n’a de démocratique que son nom a obtenu la majorité absolue à leur assemblée nationale, 98 sièges sur 143[1]. C’était prévisible. Toutes les élections sont des mascarades pour se maintenir au pouvoir tout en voulant se donner un visage de démocratie, comme le dit si bien Gene Sharp : « Quant aux élections, il n’en est pas question sous une dictature : elles ne sont pas un instrument efficace de changement politique…Elles ne sont que des plébiscites rigoureusement contrôlés pour faire entériner par le public des choix de candidats déjà̀ tranchés par les despotes. Des dictateurs sous pression peuvent parfois accepter de nouvelles élections, mais en les truquant pour mettre en place leurs marionnettes civiles au gouvernement…Les dictateurs ne vont pas se permettre d’organiser des élections qui pourraient les chasser de leur trône. »[2]

La dictature ayant besoin de ce genre de mascarade pour se « blanchir », continuer de participer à ces élections c’est coopérer à sa stratégie de maintien au pouvoir. Il faut rompre avec le cycle des élections truquées, non transparentes dans lesquelles le peuple n’est qu’un faire-valoir. Et ce d’autant plus que lorsque ce dernier est floué et qu’il manifeste son mécontentement, il est violemment réprimé.

Le coup d’état militaro-électoral orchestré par le régime de bongo ondimba ali lors de la dernière élection présidentielle du 27 août 2016, la violente répression mise en œuvre avec son paroxysme, l’attaque du quartier général de campagne de Jean Ping où des centaines de civiles non armés ont été abattus de sang froid pour installer un climat de terreur, devait nous amener à refuser de participer à toute autre élection tant que ce régime est en place.

Pour moi, cette élection devait être la dernière d’une trop longue liste d’élections volées, 5 présidentielles, 7 législatives en 28 ans. À un moment donné, il faut un terminus, il faut dire STOP.

Comment comprendre que ceux à qui l’élection a été volée de façon si grotesque et si violente aient pu croire que ce régime les laisserait remporter des pseudos élections législatives. Il était clair pourtant que, tenant la machine électorale, il s’arrangerait à se doter d’une large majorité à cette assemblée nationale pour tenter de faire oublier leur coup d’état militaro-électoral. D’ailleurs, cela n’a pas tardé ; en visite à l’université d’Oxford, boa interrogé par les étudiants sur son vol de l’élection présidentielle a répondu : « si j’ai volé l’élection présidentielle, comment expliquer que mon parti vient de remporter les élections législatives ? ». Il voulait juste se donner cet argument, même si ce dernier n’est nullement convaincant car qui a volé les présidentielles volera les législatives.

Le vol des élections n’est plus un secret pour personne. On est quand même à 28 ans d’élections volées sur le continent africain depuis 1990.

Aujourd’hui, des chercheurs travaillent sur cette question. Parmi eux, il y a Régis Marzin, Journaliste et chercheur indépendant qui a étudié près de 580 élections organisées en Afrique depuis 1990. Les résultats de ses travaux sont régulièrement publiés sur son blog « regards excentriques »[3]. Cette année, deux chercheurs de l’université de Yale aux Etats-Unis d’Amérique, Nic Cheeseman et Brian Klaas, ont publié un ouvrage intitulé « How to rig an election »[4] en français « Comment truquer une élection ». Sur la quatrième de couverture de leur ouvrage, il est écrit : « Croyez-le ou non, les dictateurs qui organisent des élections survivent plus longtemps que ceux qui ne le font pas. Il y a plus d’élections que jamais auparavant, mais le monde devient de moins en moins démocratique. Le nom du jeu pour les dirigeants autoritaires c’est : apprendre à truquer une élection. »[5]

Parmi les méthodes identifiées, il y a entre autres :

  • Un découpage électoral en « faveur » du parti au pouvoir. Un nombre de sièges ou de bureaux de vote plus importants est accordé dans un pseudo fief où  la fraude sera plus facile à organiser. C’est ce qu’on appelle le charcutage électoral en anglais « gerrymander ». Le charcutage électoral trouve tout sens dans le découpage électoral qui a été fait au Gabon pour ces législatives. Sans aucune raison valable, le nombre de députés est passé de 120 à 143 pour une population de 1,8 millions d’habitants. La province du Haut-Ogooué, comptait 77.000 habitants après le recensement de la population de 2012. Le 31 août 2016, cette population est passée, tout d’un coup, à 250.000 habitants. C’est ce dernier chiffre qui a été retenu pour le charcutage électoral, soit. Mais, quand la province de l’Estuaire qui abrite la capitale Libreville, compte 857.000 habitants a 26 députés, la province du Haut-Ogooué en a 23. Ce découpage est déjà en lui-même un élément non négligeable du jeu favori des dictateurs : « comment truquer une élection » ;
  • Diviser y compris l’opposition pour mieux régner ;
  • Acheter les votes ;
  • Bourrer les urnes à l’avance, pendant ou après les votes ;
  • Duper la communauté internationale

Donc, ces voleurs d’élections ne trompent personnes si ce n’est eux-mêmes.

Ce constat peut faire croire à tort à un fatalisme ou à une résignation face aux dictatures. LOIN de là. Il existe d’autres méthodes de lutte, non-violente, même si la dictature leur opposera toujours la violence qui la caractérise, pour faire tomber les dictatures.

La survie des dictatures dépend principalement de facteurs internes, même si elles peuvent être renforcées ou affaiblies par des actions internationales. Ainsi, pour renverser une dictature efficacement et au moindre coût, il y a des choses à faire et parmi elle, il y a le fait de renforcer la détermination de la population opprimée et sa confiance en elle-même, et améliorer ses compétences pour résister.

Tout commence par la capacité à dire « NON » à la dictature, la capacité à refuser de coopérer et la ferme conviction qu’aucune dictature ne peut vaincre un peuple déterminé à ne plus lui obéir.

Nous y sommes presque, alors, ON NE LÂCHE RIEN.

Références:

[1]https://www.wakatsera.com/elections-legislatives-2018-au-gabon-98-elus-sur-un-total-de-143-pour-le-parti-au-pouvoir/

[2]Gene Sharp, 2009. De la dictature à la démocratie, Paris : L’Harmattan (2003 première édition en anglais), p.27.

[3]https://regardexcentrique.wordpress.com

[4]Nic Cheeseman and Brian Klaas, 2018. How to rig an election. Yale University press

[5]Traduction personnelle

 

Nous allons faire tomber le pouvoir d’Ali Bongo

Invitée du journal Afrique sur TV5, Laurence Ndong est revenue, le 30 août, sur la résistance de l’opposition face au régime d’Ali Bongo. A cette occasion, le membre du collectif «Tournons la page» a réitéré l’engagement des Gabonais à faire chuter coûte que coûte le régime d’Ali Bongo.

Propos recueillis par Alibreville.comLire la suite

SOURCE : http://news.alibreville.com/h/75222.html

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Interview – Denise Époté TV5Monde

Laurence Ndong : « Contrairement au récit tronqué, la Journée Internationale des Veuves est une initiative de Lord Raj Loomba »
À l’occasion de la Journée internationale des veuves, Laurence Ndong, présidente du mouvement «Debout Peuple Libre» et du collectif «Veuvage-Droits-Accompagnement et Perspectives» (Vedap), revient, à travers cet entretien, sur la situation des veuves en Afrique et dans le monde, refaisant par la même occasion l’historique de l’adoption de cette journée par l’ONU. Contrairement à ce qui se sait au Gabon, cette journée est une initiative de Lord Raj Loomba.

Geneviève Lobier, Conseillère au VEDAP, Lord Raj Loomba, Président de la Loomba Foundation et Laurence NDONG

Bonjour Madame Laurence Ndong, vous êtes spécialiste en approche genre et entre autres Présidente du Mouvement « Debout Peuple Libre » et du collectif « Veuvage-Droits-Accompagnement et Perspectives » (VEDAP) qui œuvre pour le respect des droits des veuves en Afrique et dans le monde. Quel sentiment vous anime et quel bilan faites-vous sur la situation des veuves en Afrique et dans le monde, au moment où l’on célèbre la Journée Internationale des veuves ?
Partout dans le monde, le décès de leur partenaire est pour de nombreuses femmes le début d’un long calvaire, tant leurs droits fondamentaux sont bafoués et leur équilibre social et familial menacé. Face à l’urgence et à l’importance du sujet et pour renforcer le plaidoyer auprès de divers acteurs, l’Organisation des Nations Unies célèbre le 23 Juin de chaque année la journée Internationale des Veuves (JIV). Celle-ci a été reconnue par la 65ème Assemblée Générale des Nations Unies tenue en 2010. Si de nombreuses initiatives allant dans le sens de la prise de conscience et de la lutte contre les discriminations et les violences faites aux veuves sont menées dans différents pays, on peut regretter que la situation des veuves dans le monde demeure une véritable catastrophe humanitaire.

Vous évoquez une catastrophe humanitaire, quel est l’impact réel de ces discriminations faites aux veuves ? A-t-on des chiffres précis qui pourraient favoriser la prise de conscience et faire bouger les lignes ?

Laurence Ndong, Présidente du Mouvement “Debout Peuple Libre” et du Collectif “Veuvage-Droit-Accompagnement et Perspectives” (VEDAP)

Selon l’Organisation des Nations Unies, on compte environ 258 millions de veuves dans le monde. La Chine est le pays qui compte le plus de veuves, soit 43 millions. L’Inde vient au deuxième rang avec 42,4 millions de veuves. Les États-Unis en comptent 13,6 millions ; l’Indonésie 9,4 millions ; le Japon 7,4 millions ; la Russie 7,1 millions et la France environ 5 millions.
En Afrique, 10% des femmes, âgée de 15 ans et plus sont veuves. Et 72 % des veuves sont chefs de famille. Selon la Banque Mondiale, les ménages les plus pauvres sont souvent dirigés par une veuve. De plus en Afrique, notamment au Mali, au Nigéria et au Sénégal, pour ne citer que ces exemples-là, l’état nutritionnel des veuves est moins bon que celui des autres catégories de femmes, quel que soit leur âge. Et cela a des répercussions sur la santé et les résultats scolaires de leurs enfants.
En outre, alors que l’on pense habituellement que les veuves sont âgées, en réalité, beaucoup sont plutôt jeunes. 3 % des femmes de 15-49 ans sont veuves à un moment donné. Il est important de préciser que ces chiffres sont des estimations à la baisse, parce que les veuves sont souvent absentes des statistiques officielles.
En termes de conditions de vie, plus de la moitié des veuves dans le monde vivent dans une extrême pauvreté. Les plus touchées par la pauvreté sont les 2 millions de veuves afghanes, les 740 000 veuves irakiennes, les femmes ayant à leur charge leurs petits-enfants orphelins du sida et les veuves-enfants âgées de 7 à 17 ans. On y retrouve également les femmes d’Afrique chassées de leurs foyers avec leurs enfants et privées des biens de leurs époux décédés.
En dehors des violences matérielles qu’elles subissent, ces veuves sont également victimes de nombreuses persécutions et discriminations : accusées de sorcellerie, violées, contraintes d’épouser un autre membre de la famille du défunt – lévirat – ou encore déshéritées et chassées. Plus de 500 millions d’enfants de ces veuves vivent dans un environnement hostile, où ils peuvent être victimes de violences et de maladies. D’autres sont réduits à la servitude, privés d’éducation ou deviennent des cibles privilégiées des trafiquants d’êtres humains.

Le collectif « Veuvage-Droits-Accompagnement et Perspectives » en abrégé le VEDAP que vous présider célébrera en février 2022, son dixième anniversaire, sans vous demander de faire un bilan exhaustif avant ces assises, qu’est ce qui a suscité sa création ? Et quel a été, selon vous, ses initiatives les plus marquantes à ce jour ?

La situation que vivent des millions de veuves et d’orphelins dans le monde est plus que dramatique, et elle ne pouvait nous laisser indifférentes. Avec d’autres femmes leaders, nous avions donc pris l’engagement, lors de la célébration de la Journée internationale des veuves de 2011, de nous organiser et d’agir en faveur des veuves en Afrique et dans le monde. C’est ainsi qu’a été créé en février 2012, le VEDAP. Dans cet élan de solidarité et d’accompagnement à l’égard des veuves, le VEDAP a organisé, outre l’accompagnement des veuves par le conseil juridique et les groupes de paroles, deux colloques à Paris, en 2013 au Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale française et en 2014 au Palais du Luxembourg, siège du Sénat français. En 2015, à l’occasion de la Journée Internationale des Veuves, nous avons organisé une conférence-débat et un dîner de bienfaisance pour collecter des fonds afin de venir en aide aux veuves et aux orphelins en République Centrafricaine. Cela avait été rendu possible grâce à l’appui et la participation de Lord Raj Loomba, Président de la Loomba Foundation, qui œuvre pour l’accompagnement des veuves en Inde et dans le monde et à qui nous devons l’initiative de la Journée internationale des veuves, célébrée le 23 juin de chaque année. À ce propos, je dois relever que contrairement au récit tronqué, la Journée internationale des Veuves est une initiative de Lord Raj Loomba et non de Sylvia Bongo Valentin.

À ce propos, je dois relever que contrairement au récit tronqué, la Journée internationale des Veuves est une initiative de Lord Raj Loomba et non de Sylvia Bongo Valentin.

Lord Raj Loomba, Président de la Loomba Foundation et M. Ban Ki-moon, Ancien Secrétaire Général des Nations Unies.

Madame Laurence Ndong, vos propos sont particulièrement graves. Sur quels fondements faites-vous de telles affirmations qui remettent en cause la version officielle des autorités gabonaises ?
Je vais vous le dire. En 2015, alors que nous pensions célébrer la 5ème édition de la Journée Internationale des veuves, nous avions appris de la part de Lord Loomba qu’il s’agissait plutôt de la 10ème édition et que cette Journée était une initiative de la Fondation Loomba, lancée à la Chambre des Lords à Londres le 26 mai 2005.
En effet, comme vous devez l’imaginer, grande a été notre surprise d’entendre que la reconnaissance de cette journée par les Nations Unies avait été injustement attribuée à Mme Sylvia Bongo Valentin, épouse d’Ali Bongo Ondimba.
Lord Loomba nous a alors raconté qu’il portait le projet de la reconnaissance de cette journée depuis son lancement à Londres en 2005. Mais que, pour que cette journée devienne internationale, il fallait qu’elle soit reconnue par les Nations Unies à travers une résolution adoptée en Assemblée Générale, il était donc nécessaire que le projet soit porté par un État membre et non par une organisation non gouvernementale (ONG).
Sur les conseils de Mme Chery BLAIR, épouse de l’ancien Premier Ministre britannique Tony BLAIR, Lord Raj LOOMBA a été encouragé à solliciter le soutien du Gouvernement Gabonais pour que ce dernier présente le projet de résolution à l’Assemblée Générale des Nations Unies. Un rendez-vous avait donc été organisé entre Ali Bongo Ondimba et Lord Raj Loomba et le dossier confié au Gabon. Lord Loomba avait pris soin de démarcher et convaincre les différents pays membres des Nations Unies qui ont voté cette résolution.
Le 21 décembre 2010, lors de la 65e Assemblée générale des Nations Unies, réunie pour sa 75e réunion plénière, le Gabon avait donc appelé l’Assemblée générale à instituer et à célébrer, le 23 juin de chaque année, une Journée Internationale des Veuves permettant de mettre en lumière la lutte contre les discriminations à l’égard de celles-ci.
Tout semblait bien se dérouler, sauf qu’à la grande surprise de lord Raj Loomba, l’initiative de consacrer une journée par an au plaidoyer en faveur de la protection des droits des veuves a été attribuée à Sylvia Bongo Valentin, l’épouse d’Ali Bongo Ondimba, alors même que la date du 23 juin retenue pour la célébration de cette journée, n’est rien d’autre que la date du décès de son père Shri Jagiri Lal Loomba. En effet, c’est le 23 juin 1954 que son père décède laissant derrière lui une veuve de 37 ans avec de nombreux enfants à charge. Comme il le dit lui-même, le 23 juin est la date où sa mère est devenue veuve.
Il est donc de mon devoir de mettre fin à cette usurpation en faisant ce témoignage pour rétablir la vérité sur l’initiateur de cette journée qui n’est autre, vous l’aurez compris, que Lord Loomba. Il l’a imaginée, formulée et portée. Il considère cette reconnaissance comme l’un des aboutissements importants du combat de sa vie car son engagement en faveur des veuves et de leurs enfants est en lien direct avec sa propre histoire. C’est l’ostracisme dont sa mère a été victime qui l’a incité à créer sa fondation. Depuis 1997, la Loomba Foundation a accompagné et soutenu des millions de veuves et leurs enfants en Inde et dans le monde.

Madame Ndong, en vous remerciant de nous avoir accordé cette interview à l’occasion de la Journée internationale des veuves et à la suite de vos révélations sur la paternité de cette journée, pour conclure, quel est votre mot de fin ?

Pour conclure, je dirai qu’il est important de rendre à César ce qui est à César. C’est une question de probité, de justice et de dignité. On ne peut pas s’arroger les mérites du travail d’un autre sous prétexte qu’on en a fait la promotion. Avoir fait la publicité d’un projet auprès de l’Assemblée générale des Nations Unies ne vous en donne pas la propriété et ce d’autant que c’est l’État Gabonais qui a présenté la résolution et non l’épouse d’Ali Bongo Ondimba.
Lord Raj Loomba a consacré sa vie aux veuves et à leurs enfants. La reconnaissance de la Journée Internationale des Veuves par les Nations Unies est donc, encore une fois, une victoire importante dans sa lutte. Il mérite à jamais l’hommage de toutes les veuves du monde et de la Communauté Internationale.
Aussi, voudrais-je profiter de votre tribune pour inviter les Gabonais à s’intéresser, à être plus sensibles et à agir pour que les droits des veuves soient respectés au Gabon, en Afrique et partout dans le monde.

Références:
https://www.theloombafoundation.org/our-work/advocacy/international-widows-day/origins
https://www.theloombafoundation.org/about/our-story
https://www.un.org/fr/chronicle/article/faire-participer-les-oubliees-les-femmes-et-le-developpement-durable-mondial
Interview réalisée et publiée par Gabonreview.