POURQUOI NOUS DEVONS ALLER VOTER LE MOMENT VENU

Gabonaises, Gabonais, amis du Gabon,

Chers compatriotes, 

Après l’appel à la mobilisation générale et à l’inscription du plus grand nombre sur les listes électorales, j’ai plaisir à m’adresser à vous aujourd’hui, pour vous rappeler POURQUOI NOUS DEVONS ALLER VOTER LE MOMENT VENU. 

Comme vous le savez, nous gabonais, malgré toutes les vilénies que ce pouvoir nous fait subir, nous avons choisi de le combattre démocratiquement et de le battre dans les urnes jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il ne peut plus continuer à voler les élections et à s’acheter une impunité…bref, jusqu’à ce qu’il parte et que nous reprenions notre pays en mains ! 

Mais avant toute chose, je voudrais indiquer à celles et ceux qui ne se sont pas encore assurés de leur inscription sur les listes électorales, que nous, les partisans du changement et de la reprise en mains de notre pays, nous avons besoin d’eux, le Gabon a besoin d’eux, nous avons besoin qu’ils accomplissent ce devoir citoyen pour lequel d’autres, avant eux et avant nous, ont donné leur vie. C’est cela faire corps, c’est cela faire nation, c’est cela, se battre pour l’alternance démocratique. Vous avez encore jusqu’au 7 juin 2023 pour vous inscrire ou vérifier que votre nom figure bien sur la liste au lieu où prévoyez de voter.  

Mes chers compatriotes, chers amis,

POURQUOI NOUS DEVONS ALLER VOTER pour ces élections qui arrivent et dont la date tarde à nous être communiquée ? 

Nous le savons tous, Ali Bongo et ses amis se sont imposés à la tête du Gabon en 2009. Ils déclinaient alors une vision contenue dans leur Plan Stratégique Gabon Émergent (PSGE). Pour eux, à l’horizon 2025, le Gabon devait être un pays émergent.

Vous vous souvenez que leur Gabon émergent reposait sur 3 piliers :

  • Le Gabon Industriel,
  • Le Gabon des Services,
  • Le Gabon vert (ou Gabon Durable)

Souvenez-vous :

  • Avec eux, la consolidation de l’État de Droit interdirait qu’un gabonais soit maltraité ou arrêté et emprisonné sans être jugé ;
  • Avec eux, la décentralisation devait être une réalité ;
  • Avec eux, les finances publiques devaient être mieux gérées ;
  • Avec eux, la moralisation de la vie publique changerait la perception que nous avons de l’élite pdgiste dirigeante ;
  • Avec eux, les Gabonais auraient des infrastructures qui impulseraient un véritablement développement économique de notre pays ;
  • Avec eux, les Gabonais seraient mieux responsabilisés et seraient poussés à être plus entreprenants pour créer des champions nationaux ;
  • Avec eux, on devait voir une vraie lutte contre les inégalités sociales, la pauvreté et l’exclusion.

Mes chers compatriotes, mes chers amis,

L’heure du bilan a sonné. Ali et ses amis doivent maintenant nous rendre des comptes ! Nous sommes en 2023, et 2025 c’est dans 1 an et demi. Faisons le bilan de chacune de leurs promesses. Ils n’ont pas seulement eu 7 ans, ils en ont eu 14 et nous savons tous comment ils ont fait pour être encore là aujourd’hui ! 

Gabonaises, gabonais, chers compatriotes,  

Regardez autour de vous, regardez dans votre maison, dans votre famille, chez vos voisins, dans votre quartier, dans les écoles de vos enfants, dans nos universités, regardez dans nos hôpitaux, regardez votre porte-feuille, comptez le nombre de jeunes au chômage dans votre famille ou autour de vous, avez-vous de l’eau et de l’électricité tous les jours ?  Circulez-vous sur des routes bitumées partout où vous allez ? Les signes du Gabon émergent sont partout autour de vous ? Croyez-vous en la justice de notre pays ? Avez-vous la conviction que nous vivons dans un État de droit ? 

Pour ceux qui se demandent encore pourquoi il faudrait aller voter, nous voulons leur dire que c’est parce que notre vote est notre seule vraie arme contre les usurpateurs que nous ne cesserons jamais d’appeler le peuple à se mobiliser pour gagner dans les urnes et revendiquer la victoire du peuple souverain. 

Mieux, nous sommes convaincus que nous devons aller voter parce que le vote étant à un tour, les magouilles du pouvoir sont de plus en plus difficiles et quand il s’hasarde à les faire, ça se voit ! Les élections de 2016 nous l’ont montré.  

Pour tricher en 2016, le pouvoir à travers la Commission électorale et la Cour Constitutionnelle a dû utiliser la fraude massive dans le Haut-Ogooué et l’annulation de résultats pourtant vrais dans de nombreux bureaux de vote notamment à Libreville. On sait depuis 2016 que le gonflement de la population du Haut-Ogooué, a eu pour conséquence, la modification du nombre de votants, et s’est traduit par un résultat déclaré pour Ali Bongo à 95,46% des voix, et un taux de participation à 99,93% dont on sait qu’il n’est que le fruit du bidouillage du pouvoir et ses complices puisque le taux de participation moyen était de 48% dans les 8 autres provinces du pays. On sait même que les procès-verbaux du Haut-Ogooué ont été falsifiés pour permettre à Ali Bongo l’usurpateur d’être déclaré vainqueur avec 6000 voix d’avance. C’est vous dire, mes chers compatriotes que chaque voix compte ! 

Ce 29 mai 2023, BONGO ONDIMBA ALI vient de faire une interview dans un journal international. Dans cette interview, il affirme je cite qu’il « a aujourd’hui, une grande expérience et une volonté sans faille… » ; puis il déclare n’avoir « pas toujours été satisfait des personnes à qui il a confié des responsabilités ». S’il ne s’agissait pas de l’avenir de notre pays, j’en rigolerais !

BONGO ONDIMBA ALI a sans doute acquis une expérience, mais ce n’est certainement pas dans la gouvernance d’un pays !  Nous savons qu’il aime les voyages, la musique et la fête, et nous lui faisons confiance pour avoir profité grassement des avantages du pouvoir pour en jouir. L’amateurisme dont on l’affublait à son arrivée en 2009, il nous le démontre tous les jours ! 

Mes chers compatriotes, non content de vanter son expérience acquise et dont on ne voit pas les résultats, voilà BONGO ONDIMBA ALI l’usurpateur qui déclare une nouvelle fois qu’il n’a « pas toujours été satisfait des personnes à qui il a confié des responsabilités ». Mais grand Dieu, quand va-t-il enfin reconnaître que la vraie erreur de casting c’est lui-même !

Avec BONGO ONDIMBA ALI, c’est toujours la même chose ! Tout ce qui se passe se sont les autres ! Lui, il ne fait jamais rien, ne dit jamais rien, ne donne jamais d’instructions, n’agit jamais….avec lui, les problèmes ce sont toujours les autres ! Y a pas de routes ? Y a pas d’écoles ? le nouvel aéroport promis n’arrive pas ? Les hôpitaux ne fonctionnent pas ? L’eau et le courant sont rares ? Les fonds sont détournés ? Les gens sont mis en prison sans procès ? Les tribunaux sont en grèves depuis plus d’un an ? Les élections sont volées ? Ne lui demandez rien…ce n’est pas lui….ce sont les autres ! Mais lui qui est Président que fait-il pour corriger les erreurs dont il se dit insatisfait ? Et s’il a le don de n’être entouré que de mauvaises c’est certainement parce que les oiseaux d’une même espèce volent ensemble. Ceux qu’il choisit ne sont rien d’autre que le reflet de son image et de sa vision de la gouvernance d’un État. C’est donc d’eux tous, en commençant par lui-même dont le pays doit se débarrasser.

 

Pour rappel, la première fois que BONGO ONDIMBA ALI a parlé des « erreurs de casting » c’était le 16 octobre 2010, il y a 13 ans. Voilà donc 14 ans qu’il est au pouvoir, et 13 ans qu’il nous dit que tout ce qui ne va pas et que nous dénonçons, ce sont les autres ! Et comme si cette irresponsabilité ahurissante ne suffisait pas, lors du congrès du PDG, il nous a déclaré qu’il était totalement absent du pouvoir depuis 5 ans ! Mais mes chers compatriotes, après ça il se trouve encore des gens pour douter du fait que la mobilisation générale et le vote sont les seules façons de faire partir cet usurpateur et ses amis ? 

Mes chers compatriotes, 

Comme le bilan de BONGO ONDIMBA ALI est vide après 14 ans de pouvoir, et que malgré cela, il n’entend pas renoncer à nous faire reculer en confisquant le pouvoir d’Etat,  nous nous sommes amusés à relire certaines interviews pour essayer de trouver des justifications à sa future candidature. 

Dans différentes interviews données à divers médias, entre 2010 et aujourd’hui, il ressort que BONGO ONDIMBA ALI s’est toujours défaussé sur ses collaborateurs, oubliant que c’est lui qui les choisit et qui les nomme !

Dans une déclaration à J.A en septembre 2013, il déclarait : « mieux vaut agir quitte à échouer »…la vérité c’est que les erreurs attribuées à ses collaborateurs, c’est lui-même ! Il a toujours agi, mais il a aussi toujours échoué ! Voilà pourquoi nous nous  devons de  le sanctionner en votant contre ses fieffés mensonges qui nous retardent. 

Dans l’affaire du DG nommé à la tête de la SEEG, qui peut croire un seul instant qu’un Président soucieux de régler les problèmes d’eau et d’électricité de ses compatriotes ne regarde pas et ne valide pas la nomination de l’homme ou de la femme pressentie pour diriger  la société nationale en charge de ce secteur ? Là aussi, Ali Bongo entend rejeter la faute sur le seul Premier Ministre ? Sur le seul ministre de l’Energie ? Sur le seul FGIS ? Mais si tel est le cas, Que fait BONGO ONDIMBA ALI à la tête du Gabon ? BONGO ONDIMBA ALI avait l’habitude en parlant de l’opposition et des critiques que les gabonais lui font, de répondre que « le chien aboie, la caravane passe ». Vous avez tous vus que dans ce dossier, le chien a aboyé, et la caravane s’est arrêtée. Donc oui, nous pouvons arrêter cette caravane du mépris de ce que nous sommes et de ce nous voulons ! 

D’ailleurs, souvenez-vous qu’à l’époque de Maixent Accrombessi et de la fameuse « Légion Étrangère », n’est-ce pas BONGO ONDIMBA ALI qui avait déclaré dans JA en septembre 2013, je cite, « …la seule chose qui m’importe est qu’il fasse ce que je j’attends de lui… » ?

C’est donc bien lui-même qui donne des instructions ? A quel moment a-t-il cessé de considérer que ce qui compte pour lui est que ses collaborateurs fassent ce qu’il attend d’eux ?

En vérité je vous le dis mes chers compatriotes, le désordre que nous dénonçons dans la gouvernance de notre pays commence au sommet de l’État et BONGO ONDIMBA ALI, ses amis et une partie de sa famille proche en sont les ordonnateurs principaux ! Et c’est parce qu’ils persistent à vouloir confisquer le pouvoir et à bloquer notre pays que ses amis se sentent protégés, et immunisés contre toute défaite électorale. Mais c’est aussi pour la même raison que nous qui  voulons le changement, devons nous mobiliser sans hésitation aucune.

Mes chers compatriotes, souvenez-vous du Pacte Social annoncé tambour battant par BONGO ONDIMBA ALI en 2014. Il avait annoncé que ce Pacte Social était pensé pour sortir les Gabonais de la précarité et de la pauvreté. Où sont ces gabonais qui ont été sortis de la précarité et de la pauvreté grâce à ce Pacte Social ?

Ils nous ont même parlé d’une « Stratégie de Développement Humain ». Celle-ci devait reposer sur d’importants investissements. C’était disait-on le cabinet Mckinsey qui l’avait bâti et on parlait de 250 milliards d’investissements. C’en est où ? Où sont les résultats 9 ans après ?

Nous avons également regardé à différents secteurs, là aussi je vous le dis, nous cherchons encore :

Les Infrastructures :

BONGO ONDIMBA ALI avait promis plus de 600 milliards de FCFA pour les infrastructures. Vous voyez ces routes ? Ces aéroports ? Ces ports ? Ces buildings ? Les 2 seuls hôpitaux construits sont déjà en déliquescence et manquent de personnels qualifiés. L’aéroport inauguré dans la précipitation pour raisons électorales à Port-Gentil en juin 2016 n’a jamais ouvert ses portes et tombe en ruine !

Le Logement :

BONGO ONDIMBA ALI avait promis aux gabonais de leur construire 5000 logements par an. 14 ans plus tard seuls environ 3 762 logements ont été construits et à peine 1800 parcelles ont été viabilisés. Quand on sait que le besoin de logements au Gabon est de l’ordre de 190 000, on se dit que ce pouvoir se moque vraiment de nous !

Dans ce secteur particulier Ali Bongo a reconnu dans une interview à JA en septembre 2014, avoir « sous-estimé les difficultés et les écueils ». 9 ans plus tard, il dit avoir acquis de l’expérience mais vient de finir son 2e mandat sans avoir construit et livré 1 seul logement !

Les écoles :

Au vu de son maigre bilan dans le secteur de l’éducation, le pouvoir a choisi la ruse. Il ne parle pas d’écoles construites, mais compte le nombre de salles de classes. A ce jour, aussi bien à Libreville qu’à l’intérieur du pays, les classes restent surchargées, le nombre d’enseignants continue de faire défaut, et les conditions de travail des enseignants sont toujours un motif de grèves. Une pensée pour les collègues décédés dans des conditions, à Libreville et à l’intérieur du pays parce que ce pouvoir les maintient volontairement dans un état de pauvreté et de précarité.

 L’eau et l’électricité :

Pour régler les questions de l’eau et de l’électricité, le pouvoir avait promis de construire des barrages. Le barrage de Ngoulmendjim dans l’Estuaire a été annoncé, mais n’a jamais vu le jour, tout comme les barrages de l’Okano à Mitzic ou celui de Fée II ou encore celui des chutes de l’impératrice Eugénie. Pendant ce temps, des quartiers entiers à Libreville et à l’intérieur du pays sont tantôt sans eau depuis des années, tantôt sans électricité, tantôt sans les 2.

Vous le voyez mes chers compatriotes, ce ne sont pas les raisons d’aller voter qui manquent. Nous croyons que les Gabonais doivent s’inscrire en masse sur les listes électorales et nous les exhortons à se préparer à aller voter pour rendre impossible, la fraude électorale dont plus personne ne veut et dont ce pouvoir est devenu expert. Nous devons vaincre leur fraude et non nous résigner en refusant d’aller voter. Ce qui fera le plus grand bien et leur donnera la légitimité qu’ils n’ont jamais c’est que les forces refusent d’aller voter. Ils organiseront l’élection et se feront élire par leurs partisans. Et cela sera incontestable. Nous ne pouvons pas éternellement donner au monde l’image d’un peuple faible, indolent qui subit et passe son temps à tourner les yeux vers le ciel.

 Nous avons choisi de croire en un avenir meilleur et voulons une transition pacifique à la tête de notre pays. Nous croyons qu’elle est possible et que seule le vote du plus grand nombre peut nous l’assurer.

Notre prière est que les Gabonais restent unis et refusent ensemble la forfaiture du système BONGO-PDG.

Que Dieu bénisse notre beau pays 

Je vous remercie et je suis à l’écoute de vos questions.