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Interview – Denise Époté TV5Monde

Laurence Ndong : « Contrairement au récit tronqué, la Journée Internationale des Veuves est une initiative de Lord Raj Loomba »
À l’occasion de la Journée internationale des veuves, Laurence Ndong, présidente du mouvement «Debout Peuple Libre» et du collectif «Veuvage-Droits-Accompagnement et Perspectives» (Vedap), revient, à travers cet entretien, sur la situation des veuves en Afrique et dans le monde, refaisant par la même occasion l’historique de l’adoption de cette journée par l’ONU. Contrairement à ce qui se sait au Gabon, cette journée est une initiative de Lord Raj Loomba.

Geneviève Lobier, Conseillère au VEDAP, Lord Raj Loomba, Président de la Loomba Foundation et Laurence NDONG

Bonjour Madame Laurence Ndong, vous êtes spécialiste en approche genre et entre autres Présidente du Mouvement « Debout Peuple Libre » et du collectif « Veuvage-Droits-Accompagnement et Perspectives » (VEDAP) qui œuvre pour le respect des droits des veuves en Afrique et dans le monde. Quel sentiment vous anime et quel bilan faites-vous sur la situation des veuves en Afrique et dans le monde, au moment où l’on célèbre la Journée Internationale des veuves ?
Partout dans le monde, le décès de leur partenaire est pour de nombreuses femmes le début d’un long calvaire, tant leurs droits fondamentaux sont bafoués et leur équilibre social et familial menacé. Face à l’urgence et à l’importance du sujet et pour renforcer le plaidoyer auprès de divers acteurs, l’Organisation des Nations Unies célèbre le 23 Juin de chaque année la journée Internationale des Veuves (JIV). Celle-ci a été reconnue par la 65ème Assemblée Générale des Nations Unies tenue en 2010. Si de nombreuses initiatives allant dans le sens de la prise de conscience et de la lutte contre les discriminations et les violences faites aux veuves sont menées dans différents pays, on peut regretter que la situation des veuves dans le monde demeure une véritable catastrophe humanitaire.

Vous évoquez une catastrophe humanitaire, quel est l’impact réel de ces discriminations faites aux veuves ? A-t-on des chiffres précis qui pourraient favoriser la prise de conscience et faire bouger les lignes ?

Laurence Ndong, Présidente du Mouvement “Debout Peuple Libre” et du Collectif “Veuvage-Droit-Accompagnement et Perspectives” (VEDAP)

Selon l’Organisation des Nations Unies, on compte environ 258 millions de veuves dans le monde. La Chine est le pays qui compte le plus de veuves, soit 43 millions. L’Inde vient au deuxième rang avec 42,4 millions de veuves. Les États-Unis en comptent 13,6 millions ; l’Indonésie 9,4 millions ; le Japon 7,4 millions ; la Russie 7,1 millions et la France environ 5 millions.
En Afrique, 10% des femmes, âgée de 15 ans et plus sont veuves. Et 72 % des veuves sont chefs de famille. Selon la Banque Mondiale, les ménages les plus pauvres sont souvent dirigés par une veuve. De plus en Afrique, notamment au Mali, au Nigéria et au Sénégal, pour ne citer que ces exemples-là, l’état nutritionnel des veuves est moins bon que celui des autres catégories de femmes, quel que soit leur âge. Et cela a des répercussions sur la santé et les résultats scolaires de leurs enfants.
En outre, alors que l’on pense habituellement que les veuves sont âgées, en réalité, beaucoup sont plutôt jeunes. 3 % des femmes de 15-49 ans sont veuves à un moment donné. Il est important de préciser que ces chiffres sont des estimations à la baisse, parce que les veuves sont souvent absentes des statistiques officielles.
En termes de conditions de vie, plus de la moitié des veuves dans le monde vivent dans une extrême pauvreté. Les plus touchées par la pauvreté sont les 2 millions de veuves afghanes, les 740 000 veuves irakiennes, les femmes ayant à leur charge leurs petits-enfants orphelins du sida et les veuves-enfants âgées de 7 à 17 ans. On y retrouve également les femmes d’Afrique chassées de leurs foyers avec leurs enfants et privées des biens de leurs époux décédés.
En dehors des violences matérielles qu’elles subissent, ces veuves sont également victimes de nombreuses persécutions et discriminations : accusées de sorcellerie, violées, contraintes d’épouser un autre membre de la famille du défunt – lévirat – ou encore déshéritées et chassées. Plus de 500 millions d’enfants de ces veuves vivent dans un environnement hostile, où ils peuvent être victimes de violences et de maladies. D’autres sont réduits à la servitude, privés d’éducation ou deviennent des cibles privilégiées des trafiquants d’êtres humains.

Le collectif « Veuvage-Droits-Accompagnement et Perspectives » en abrégé le VEDAP que vous présider célébrera en février 2022, son dixième anniversaire, sans vous demander de faire un bilan exhaustif avant ces assises, qu’est ce qui a suscité sa création ? Et quel a été, selon vous, ses initiatives les plus marquantes à ce jour ?

La situation que vivent des millions de veuves et d’orphelins dans le monde est plus que dramatique, et elle ne pouvait nous laisser indifférentes. Avec d’autres femmes leaders, nous avions donc pris l’engagement, lors de la célébration de la Journée internationale des veuves de 2011, de nous organiser et d’agir en faveur des veuves en Afrique et dans le monde. C’est ainsi qu’a été créé en février 2012, le VEDAP. Dans cet élan de solidarité et d’accompagnement à l’égard des veuves, le VEDAP a organisé, outre l’accompagnement des veuves par le conseil juridique et les groupes de paroles, deux colloques à Paris, en 2013 au Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale française et en 2014 au Palais du Luxembourg, siège du Sénat français. En 2015, à l’occasion de la Journée Internationale des Veuves, nous avons organisé une conférence-débat et un dîner de bienfaisance pour collecter des fonds afin de venir en aide aux veuves et aux orphelins en République Centrafricaine. Cela avait été rendu possible grâce à l’appui et la participation de Lord Raj Loomba, Président de la Loomba Foundation, qui œuvre pour l’accompagnement des veuves en Inde et dans le monde et à qui nous devons l’initiative de la Journée internationale des veuves, célébrée le 23 juin de chaque année. À ce propos, je dois relever que contrairement au récit tronqué, la Journée internationale des Veuves est une initiative de Lord Raj Loomba et non de Sylvia Bongo Valentin.

À ce propos, je dois relever que contrairement au récit tronqué, la Journée internationale des Veuves est une initiative de Lord Raj Loomba et non de Sylvia Bongo Valentin.

Lord Raj Loomba, Président de la Loomba Foundation et M. Ban Ki-moon, Ancien Secrétaire Général des Nations Unies.

Madame Laurence Ndong, vos propos sont particulièrement graves. Sur quels fondements faites-vous de telles affirmations qui remettent en cause la version officielle des autorités gabonaises ?
Je vais vous le dire. En 2015, alors que nous pensions célébrer la 5ème édition de la Journée Internationale des veuves, nous avions appris de la part de Lord Loomba qu’il s’agissait plutôt de la 10ème édition et que cette Journée était une initiative de la Fondation Loomba, lancée à la Chambre des Lords à Londres le 26 mai 2005.
En effet, comme vous devez l’imaginer, grande a été notre surprise d’entendre que la reconnaissance de cette journée par les Nations Unies avait été injustement attribuée à Mme Sylvia Bongo Valentin, épouse d’Ali Bongo Ondimba.
Lord Loomba nous a alors raconté qu’il portait le projet de la reconnaissance de cette journée depuis son lancement à Londres en 2005. Mais que, pour que cette journée devienne internationale, il fallait qu’elle soit reconnue par les Nations Unies à travers une résolution adoptée en Assemblée Générale, il était donc nécessaire que le projet soit porté par un État membre et non par une organisation non gouvernementale (ONG).
Sur les conseils de Mme Chery BLAIR, épouse de l’ancien Premier Ministre britannique Tony BLAIR, Lord Raj LOOMBA a été encouragé à solliciter le soutien du Gouvernement Gabonais pour que ce dernier présente le projet de résolution à l’Assemblée Générale des Nations Unies. Un rendez-vous avait donc été organisé entre Ali Bongo Ondimba et Lord Raj Loomba et le dossier confié au Gabon. Lord Loomba avait pris soin de démarcher et convaincre les différents pays membres des Nations Unies qui ont voté cette résolution.
Le 21 décembre 2010, lors de la 65e Assemblée générale des Nations Unies, réunie pour sa 75e réunion plénière, le Gabon avait donc appelé l’Assemblée générale à instituer et à célébrer, le 23 juin de chaque année, une Journée Internationale des Veuves permettant de mettre en lumière la lutte contre les discriminations à l’égard de celles-ci.
Tout semblait bien se dérouler, sauf qu’à la grande surprise de lord Raj Loomba, l’initiative de consacrer une journée par an au plaidoyer en faveur de la protection des droits des veuves a été attribuée à Sylvia Bongo Valentin, l’épouse d’Ali Bongo Ondimba, alors même que la date du 23 juin retenue pour la célébration de cette journée, n’est rien d’autre que la date du décès de son père Shri Jagiri Lal Loomba. En effet, c’est le 23 juin 1954 que son père décède laissant derrière lui une veuve de 37 ans avec de nombreux enfants à charge. Comme il le dit lui-même, le 23 juin est la date où sa mère est devenue veuve.
Il est donc de mon devoir de mettre fin à cette usurpation en faisant ce témoignage pour rétablir la vérité sur l’initiateur de cette journée qui n’est autre, vous l’aurez compris, que Lord Loomba. Il l’a imaginée, formulée et portée. Il considère cette reconnaissance comme l’un des aboutissements importants du combat de sa vie car son engagement en faveur des veuves et de leurs enfants est en lien direct avec sa propre histoire. C’est l’ostracisme dont sa mère a été victime qui l’a incité à créer sa fondation. Depuis 1997, la Loomba Foundation a accompagné et soutenu des millions de veuves et leurs enfants en Inde et dans le monde.

Madame Ndong, en vous remerciant de nous avoir accordé cette interview à l’occasion de la Journée internationale des veuves et à la suite de vos révélations sur la paternité de cette journée, pour conclure, quel est votre mot de fin ?

Pour conclure, je dirai qu’il est important de rendre à César ce qui est à César. C’est une question de probité, de justice et de dignité. On ne peut pas s’arroger les mérites du travail d’un autre sous prétexte qu’on en a fait la promotion. Avoir fait la publicité d’un projet auprès de l’Assemblée générale des Nations Unies ne vous en donne pas la propriété et ce d’autant que c’est l’État Gabonais qui a présenté la résolution et non l’épouse d’Ali Bongo Ondimba.
Lord Raj Loomba a consacré sa vie aux veuves et à leurs enfants. La reconnaissance de la Journée Internationale des Veuves par les Nations Unies est donc, encore une fois, une victoire importante dans sa lutte. Il mérite à jamais l’hommage de toutes les veuves du monde et de la Communauté Internationale.
Aussi, voudrais-je profiter de votre tribune pour inviter les Gabonais à s’intéresser, à être plus sensibles et à agir pour que les droits des veuves soient respectés au Gabon, en Afrique et partout dans le monde.

Références:
https://www.theloombafoundation.org/our-work/advocacy/international-widows-day/origins
https://www.theloombafoundation.org/about/our-story
https://www.un.org/fr/chronicle/article/faire-participer-les-oubliees-les-femmes-et-le-developpement-durable-mondial
Interview réalisée et publiée par Gabonreview.

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Gabon : Communiqué du Procureur de la Cour Pénal International (CPI) à propos des violences post- électorales, un camoufflet pour le gouvernement de bongo ondimba ali

Depuis hier soir, la toile est en ébullition, les gabonais qui ploient sous le joug tyrannique de bongo ondimba ali (boa) et ses affidés, dans leur soif de justice attendaient que la CPI ouvre une enquête sur les violences qui ont eu cours après l’annonce des faux résultats de l’élection présidentielle du 27 août 2016, crient leur déception à l’annonce du Procureur de la CPI indiquant que « les conditions juridiques justifiant l’ouverture d’une enquête ne sont pas remplies », d’une part.

D’autre part, les affidés de boa qui sont dans le déni des massacres perpétrés sur les populations et surtout de l’attaque du quartier général de Jean Ping, l’opposant qui a remporté cette élection présidentielle jubilent comme si ce communiqué les blanchit ou leur confère une quelconque légitimité.

Aussi me paraît-il important de replacer les choses dans leur contexte.

Aux lendemains des massacres perpétrés sur les populations par le régime, parce qu’en réalité c’est son armée qui a ouvert le feu sur des manifestants sans arme, c’est elle qui a attaqué le quartier général de Jean Ping la nuit du 31 août au 1erseptembre 2016, c’est elle qui les jours qui ont suivi a continué de traquer les jeunes dans les quartiers les abattant comme du bétail sans sommation aucune, après n’avoir déclaré que 4 morts, c’est le gouvernement de boa qui a saisi la CPI accusant l’opposition et notamment Jean PING d’être à l’origine de la violence. La plainte de Jean Ping est venue après celle de boa et des siens.

Or, la CPI est une juridiction de subsidiarité, c’est-à-dire qu’on la saisit lorsque la justice d’un pays est reconnue incapable de juger les faits dénoncés, un gouvernement qui la saisit cache un loup, soit il reconnaît que son système judiciaire est défaillant soit il est dans une stratégie dans laquelle la CPI est instrumentalisée ou les deux.

Quand on sait que la Présidente de la Cour Constitutionnelle du Gabon est poste depuis 1991, soit 27 ans, qu’elle a été la maîtresse de bongo ondimba omar, père de boa avec qui elle a eu deux enfants et que c’est elle qui est à la charge valider les élections, on comprend vite que l’on a à faire à une justice pas fiable du tout.

Mais, la saisine de la CPI par le gouvernement de boa n’était nullement une gageure, contrairement à ce que certains croyaient. Elle faisait partie d’une stratégie qui avait pour but d’empêcher la tenue d’une enquête indépendante qui aurait fait la lumière sur ces violences post-électorales en désignant clairement les responsabilités des uns et des autres.

Comment comprendre qu’un gouvernement qui n’a rien à se reprocher refuse catégoriquement cette enquête indépendante avec comme prétexte, « la saisine de la CPI » ?

Comme toutes les juridictions, la CPI a un mandat. Elle est chargée de juger, entre autres, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, les génocides. En ne déclarant que 4 morts, et en ayant pris le soin de faire disparaître les dépouilles lors de l’attaque du QG de Jean Ping, il était évident que les faits dénoncés ne relevaient pas de la compétence de la CPI.

Sachant que la CPI ne rendrait pas son verdict avant au moins deux ans, ce régime s’est mis à l’abri de cette fameuse enquête internationale que plus personne ne réclame aujourd’hui et qui par ailleurs ne peut plus être conduite efficacement vu le temps écoulé. C’est donc en instrumentalisant ainsi la CPI que le régime de boa comptait s’assurer l’impunité de ses crimes contre le peuple gabonais. Il n’en demeure pas moins que le verdict de la CPI est un camouflet pour boa et les siens pour deux raisons :

1-    Il avait saisi la CPI en accusant l’opposition, elle ne sera pas poursuivie tout comme eux;

2-    Loin de les blanchir, le rapport de la CPI et le communiqué de la Procureure reconnaissent qu’il y a eu des exactions (pour reprendre leur terme) et qu’il revient au gouvernement en place de faire la lumière sur tout ce qui s’est passé afin que justice soit rendue aux victimes et à leurs familles. Mais dans l’incompétence qui le caractérise et ayant fait le choix de ne rendre justice à personne, ils ne feront rien. Ils veulent simplement classer ce dossier. Et puis, où a-t-on vu les bourreaux se juger et se condamner eux-mêmes ?

Mais pourquoi les partisans de boa jubilent ? ils le font parce que leur plan semble fonctionner. Pour eux ce communiqué de la CPI est censé clore de façon définitive le dossier des violences post-électorales d’août et septembre 2016, or il n’en est rien. Le communiqué dit clairement, je cite : « Je tiens à insister sur le fait que cette conclusion ne saurait en aucun cas masquer la gravité des actes de violence et des violations des droits de l’homme qui semblent avoir été commis au Gabon lors de la crise postélectorale ni les conséquences qu’ils ont pu avoir sur les victimes. Les exactions présumées en cause sont du ressort des autorités nationales compétentes, même lorsqu’aucune plainte n’a été déposée. » (Procureure de la CPI).

La CPI est entrain de dire qu’au lieu de la saisir, c’est à ce gouvernement qu’il revient de faire la lumière sur ce qui s’est passé. Et pointe donc indirectement leur incompétence et/ou leur refus de prendre leur responsabilité.

Tant qu’il y aura des mères qui pleurent leurs enfants, tant qu’il y aura des familles qui cherchent leurs proches et qui savent qu’ils ont été tués pendant ces événements on ne peut plus douloureux, tant que toute la vérité ne sera pas connue, ce dossier ne sera jamais clos. Il ne peut y avoir de justice sans vérité. Or, sans justice, il ne saurait y avoir un quelconque apaisement des familles meurtries.

Le passage en force de bongo ondimba ali (boa) lors de la dernière élection présidentielle a laissé une plaie béante dans le pays. Elle ne guérira que si elle est traitée correctement, sinon, elle continuera de s’infecter. Les multiples soutiens que ce pouvoir pourrait aller chercher on ne sait où n’y changeront rien. Plus rien ne sera comme avant au Gabon. Il y a un avant et un après le 31  août 2016.

 

 

Bongo ondimba ali (boa) et son gouvernement sont illégitimes à la tête du Gabon parce que simplement ils n’ont pas été élus et ça ne changera jamais même s’ils essaient de faire croire qu’ils ont des soutiens dans le monde entier.

Restons mobilisés. Ce régime tombera et ce sera au moment où il s’y attendra le moins.

On ne lâche absolument rien.

Références :

https://www.voaafrique.com/a/la-cpi-n-ouvrira-pas-d-enqu%C3%AAte-sur-la-crise-post-%C3%A9lectorale-au-gabon-/4581950.html

Gabon: “Pour Ali Bongo, nous ne sommes que des sujets et même, pire, des animaux”

Au lendemain de la proclamation des résultats frauduleux de l’élection présidentielle du 27 août 2016, après la répression sanglante des manifestants réclamant l’annonce des vrais résultats  et l’attaque militaire contre le quartier général de Monsieur Jean PING, vainqueur de ladite élection, j’ai été reçue à l’émission de Monsieur Jean-Jacques BOURDIN pour dénoncer cette odieuse situation.

Voir aussi : http://rmc.bfmtv.com/emission/gabon-pour-ali-bongo-nous-ne-sommes-que-des-sujets-et-meme-pire-des-animaux-1032615.html